Joris Roland, Comment avez vous été appelé à être prêtre ?
J’ai reçu l’appel quand j’étais tout petit à l’âge de 5 ans, au cours d’une célébration dominicale à laquelle j’assistais avec ma grand-mère.
Quand le prêtre a dit « Acclamons la Parole de Dieu », j’ai eu un premier choc et puis quand j’ai entendu les paroles de la consécration « prenez et mangez... » j’ai eu un coup de foudre. L’appel était clair pour moi, et le désir d’être prêtre ne m’a pas quitté.
Quel est votre parcours ?
Tout jeune, j’ai servi à l’autel auprès du Père Denis Vernin.
Quand il a fallu choisir une orientation après le bac, j’étais alors en lien avec le père Michel Berger ; je me suis tourné vers les services d’aide à la personne et j’ai effectué un stage à l’Enclos Saint-Jean à Avignon, où j’ai pu vivre à la fois l’aspect social et l’aspect religieux de mes aspirations.
Après le bac, je sentais le besoin d’intégrer le séminaire et après un petit séjour à Ars, grâce au père Villette, avec l’accord de Monseigneur Cattenoz, j’ai rejoint le séminaire d’ Ars pour une propédeutique et le cycle de philosophie.
Je suis ensuite parti en stage au Liban à l’Institut Anta Akhi, qui est une communauté de bénévoles qui se mobilisent pour améliorer le quotidien de jeunes adultes handicapés.
J’ai ensuite suivi 3 années de théologie tout en étant en paroisse à Orange.
J’ai été ordonné diacre à Orange le 27 février 2022.
Depuis le 1er septembre,
je suis en insertion à Bollène avec le Père Marc Quatrefages.
Que vous a apporté votre stage diaconal ?
Au début de mon stage à Orange, j’ai animé des célébrations dans des écoles et j’ai donné des cours de catéchèse.
Peu à peu, je découvre mon ministère diaconal : éveil à la foi, visite aux malades, distribution de la communion, prédication alternée avec le curé, baptêmes, funérailles, pastorale des
jeunes à l’aumônerie.
Pendant ce stage, j’ai donc vécu la joie de prêcher et de travailler à la préparation de mes homélies.
J’ai eu la joie de baptiser une trentaine de personnes et de marier des couples.
A Bollène, ville de 15 000 habitants, je côtoie des personnes qui sont en recherche... c’est une terre de mission ; mais je suis plein d’espérance ; je goûte la joie de me donner à
ce peuple de Dieu qui m’est confié dans la terre des bienheureuses martyres à Orange, car plusieurs martyres étaient de Bollène.
Il faut connaître ce peuple, le rencontrer, l’aimer, marcher avec lui et panser ses blessures.
Pouvez-vous nous partager une parole qui éclaire votre vie ?
Une parole éclairante pour moi est « duc in altum » : « avance au large » en Luc, 5, 4 ; ce serait un peu ma devise.
Et des saints que vous aimez ?
Saint Vincent de Paul et Saint Jean-Marie Vianney, deux saints qui représentent le sacerdoce donné totalement. J’ai fait ma formation à Ars, je suis marqué par le Saint Curé ; il disait « le sacerdoce , c’est l’amour du Coeur de Jésus ».